L’alchimiste

Légende de la gravure L’alchimiste d’après Bruegel

Les ignorants doivent supporter leur leur situation et s‘en inquiéter. La puissance de la pierre précieuse courante mais rare en même temps, est la seule chose certaine, sans aucune valeur mais rencontré partout; insérée en quatre espèces dans la nature dans le nuage rebondi du malheur, elle n’est pas chose minérale unique mais une qualité particulière qui se rencontre en tout lieux.

Parfois accompagné du texte suivant en français:

L’art alchemiste ha son nom bien a plain,
Le bien d’autruy & le nostre s’y pert,
De fain mourrons, n’ayant pitance ou pain,
Tous dessirez allons comme il appert,
Malheureux est qui a tel art s’assert,
Voyez en hault comme bien sont receuz
Par Madame le bonne hospitalliere
Tous ceulx qui sont par cest art cy deceuz
Comme la chose en est bien coustumiere
Heureux sont ceux qui s’en tire en arriere.
Ceste fois cy encoir’ veulx je esprouver
De cercher l’art, c’est tout mon pensement
Si à coup je ne le puis trouver
Ie brusleray mes livres, puis vrayement
A l’hospital men yray briefuement.
I’enraige au vif voyant que nostre bien
Par ce sot cy la cendre demeure,
Crediet perdons, en bourse n’avons rien
En la fumee est tout fondu pour l’heure
A l’hospital irons, c’est chose seure.

Texte latin de la première légende

Debent ignari res ferre et post operari
Ivs lapidis cari vilis sed deniq rari
Unica res cert villis sed ubiq reperta
qvatvor inserta natvris in nvbe referta
Nvlla mineralis res est vbi principalis
Sed qvalis reperitvr ubiq localis

source: Roger H. Marjnissen,Bruegel, Albin Michel, 1988