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Bacchus

extraits des Hymnes Homériques rédigés entre le IVe et VIIe siècle avant J.-C.
publié par Ernest Falconnet.

HYMNE XXV

À Bacchus

Je célébrerai d\'abord le bruyant Bacchus, à la chevelure enlacée de lierre, fils illustre de Jupiter et de Sémélé. Les Nymphes l\'ayant reçu de son père, l\'élevèrent et le placèrent sur leur sein et le nourrirent avec soin dans les vallons de Nysa. Par la volonté de Jupiter, il grandit au fond d\'une grotte parfumée, pour prendre place au rang des Immortels. Quand les Nymphes élevaient cet enfant illustre, couronné de lierre et de laurier, il parcourait les bois sauvages : les Nymphes le suivaient ; il marchait devant elles ; les immensités de la forêt résonnaient d\'un grand bruit.


Salut, ô Bacchus! qui fécondâtes nos vignes ; faites que toujours dans la joie nous parvenions à la fin de la saison, et qu\'après cette saison nous arrivions encore à de nombreuses années.

HYMNE XXVI

Au même  (Fragments)
On raconte que Sémélé s\'étant unie d\'amour à Jupiter, roi de la foudre, elle vous mit au monde, les uns disent à Dracane, les autres dans la vaste Icare, les autres à Naxos. Ô Bacchus ! enfant divin, d\'autres disent que vous êtes né près de l\'Alphée, aux gouffres profonds ; d\'autres enfin, disent que ce fut à Thèbes. Ils sont tous dans l\'erreur. Ce fut le père des dieux et des hommes qui vous engendra loin de tous les mortels, en se dérobant à la belle Junon. Il est une haute montagne nommée Nysa ; elle est couronnée de vertes forêts, et loin de la Phénicie elle s\'élève près des bords du fleuve Egyptus...

De nombreuses statues s\'élèveront dans vos temples. Tous les trois ans, pour célébrer vos fêtes, les hommes sacrifieront en votre honneur d\'illustres hécatombes...

À ces mots, le fils de Saturne abaisse ses noirs sourcils, la chevelure du roi des dieux s\'agite sur sa tête immortelle ; le vaste Olympe en est ébranlé.

… Jupiter parlant ainsi lui fit de la tête un signe d\'approbation.… Soyez-nous favorable, ô Bacchus ! qui aimez les femmes ; c\'est toujours par vous que nous commencerons et terminerons nos chants ; il n\'est pas possible de vous oublier et de se souvenir d\'un autre hymne.

Salut, ô Bacchus ! Salut, ô Sémélé sa mère vous qui portez aussi le nom de Thyone.

 

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