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à Diane

extraits des Hymnes Homériques rédigés entre le IVe et VIIe siècle avant J.-C.
publié par Ernest Falconnet.

HYMNE VIII

Muse, chante Diane, la soeur du dieu qui lance au loin ses traits, vierge qui met tout son bonheur dans ses flèches, vierge issue du même sang qu’Apollon. Précipitant ses coursiers dans les ondes du Mélès bordé de roseaux, elle traverse rapidement sur son char étincelant d’or les plaines de Smyrne et de Claros, fertile en vignes, où repose Apollon en attendant sa soeur qui se plaît à lancer des flèches.

Diane et toutes les autres divinités, réjouissez-vous à ma voix ! C’est par vous que j’ai dû commencer, déesse puissante ; maintenant, après vous avoir célébrée, je chanterai un autre hymne.

[…]

HYMNE XXVII

À Diane

Je célèbre Diane aux flèches d’or. Sœur d’Apollon au glaive étincelant, elle se plaît au tumulte de la chasse, et pleine de joie elle perce les cerfs de ses traits. Sur les montagnes, sur les sommets battus des vents, jouissant de tout le bonheur de la chasse, elle tend son arc brillant et lance au loin des flèches dont les coups sont mortels. Les montagnes élevées sont ébranlées jusque dans leurs cimes, et les halliers de la forêt tremblent avec horreur à la voix des bêtes féroces ; la terre et la mer poissonneuse en frémissent ; la déesse, remplie d’un noble courage, vole de toutes parts et renverse la foule des monstres farouches. Cependant, meurtrière des animaux féroces, Diane livre son cœur à la joie ; elle détend son arc flexible et se rend dans la vaste demeure de son frère le brillant Apollon, au sein des fertiles campagnes des Delphiens, en conduisant le chœur des Muses et des Grâces. Là, elle suspend son arc et ses flèches, revêt une brillante parure et marche radieuse en guidant les danses des Nymphes. Celles-ci d’une voix divine célébrant la belle Latone et disent comment, par la volonté des dieux, elle donna le jour à des enfants fameux entre tous par leurs illustres travaux.

Salut, enfants de Jupiter et de la blonde Latone, je ne vous oublierai jamais, et je vais dire un autre chant.